Revendiquée par le groupe pro-russe et islamiste Anonymous Sudan, cette cyber-offensive, techniquement classique, serait d’une intensité « inédite » selon le gouvernement.
Le gouvernement français a indiqué, le 10 mars 2024 en fin de journée, que les SI de l’État subissaient des cyberattaques « dont les modalités techniques sont classiques mais l’intensité inédite ». Matignon a mis en place une cellule de crise, « pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques ». Dans la matinée du 11 mars 2024, des employés d’un ministère ont reçu un e-mail leur indiquant qu’un « incident de production sur les infrastructures du RIE » était en cours. Le RIE est le « Réseau interministériel de l’État », le canal de communication électronique sécurisé du gouvernement. Un second mail a ensuite précisé que le REI était « la cible d’une cyberattaque ».
L’incident proviendrait d’une attaque DDoS massive, revendiquée par le groupe hacktiviste islamiste et pro-russe Anonymous Sudan. Les cybercriminels affirment avoir perturbé les ministères « de la Culture, de la Santé et des affaires sociales, de l’Économie et des finances, de la Transition écologique », ainsi que des services du Premier ministre, dont la Direction interministérielle du numérique (Dinum).
« L’impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l’accès aux sites de l’État rétabli. Les équipes mobilisées de la Dinum et de l’ANSSI continuent à mettre en œuvre des mesures de filtrage jusqu’à la fin de ces attaques », a indiqué Matignon.
Source : https://incyber.org/